Le développement de l’obésité est l’un des signes du déclin d’une société. La question de l’obésité comme signe de déclin des Etats-Unis est également mis en avant par des géopolitiques (la géopolitique est une science humaine qui étudie la fabrication des espaces par la puissance (politique, militaire, légale, culturelle, etc.).) tel que le français Dominique Moïsi qui cite en 2008 l’obésité parmi les signes de recul des Etats-Unis « l’évolution de leur corps, avec le nombre toujours plus grand d’obèses, l’approfondissement de leur endettement, le manque de compétences des soldats américains pour des aventures extérieures sont autant de symboles de ce qui pourrait s’apparenter à un déclin. »  Les autorités américaines commencent à prendre conscience des implications stratégiques du problème. Lors d’une conférence, le responsable fédéral en matière de santé, Richard Carmona, s’interroge sur l’avenir des américains « d’où viendront nos soldats, nos marins, nos aviateurs ? D’où viendront nos policiers, nos pompiers… ? »

 

L’obésité  est un handicap social et culturel quotidien.

 

 L’obèse est très souvent confronté à des discriminations, des rejets au sein de groupes scolaires, sportifs ou professionnels. En effet, les obèses sont très mal perçus : ils apparaissent comme laids, sans volonté, responsable de leur excès de poids, c’est ce qu’on appelle la grossophobie (sorte de discrimination). Cette discrimination est présente aussi bien au travail qu’à l’école. Il la subisse dès leur plus jeune âge mais elle se fait plus importante à partir du collège où l’adolescent commence à se construire. Les adolescents obèses ont alors bien plus de mal à s’intégrer dans un groupe d’amis. Des surnoms les insultants leur sont attribué. Tout cela peut engendrer des frustrations chez l’adolescent qui n’osera plus sortir, d’affronter le regard des autres, c’est une baisse dans l’estime de soi.

 Dans certaines professions, il est très difficile d’obtenir une embauche pour un obèse, à qualification égale. Voici les résultats d’une enquête qui a été faite. Ces résultats montrent bien que la recherche d’un emploi par un obèse engendre une difficulté supplémentaire par rapport à un homme sans surcharge pondérale. Il est clair que les obèses sont plus nombreux à se faire rejeter que les personnes sans surcharge pondérale.

 

Voici la répartition des réponses selon la caractéristique du candidat :

 

 

 

Le graphique montre que 57% des réponses reçues par les candidats n'ayant pas une surcharge pondérale sont affirmatives tandis que seulement 29% des réponses sont affirmatives pour les candidats ayant une surcharge pondérale.

Les problèmes psychologiques de l’obèse, qui sont fréquents, contribuent également à aggraver ce rejet social. Cela entraine à la longue un isolement. Les conséquences sociales de l’obésité peuvent être tout aussi gênantes et difficiles à vivre. Elles peuvent avoir de graves conséquences psychologiques.